Credo, ergo sum

2 février : La Présentation du Seigneur

40 jours après la naissance. Si l’on compte depuis le 25 décembre, on obtient la date du 2 février. Une fois que l’Église a fixé le jour de la fête de la Nativité du Seigneur, les autres fêtes liées à la Nativité ont suivi logiquement. Le 1er janvier, nous célébrons la Circoncision du Seigneur (huit jours après sa naissance), brièvement mentionnée dans Luc 2:21. Puis, au 40e jour, nous avons la Présentation du Seigneur, décrite plus en détail dans Luc 2:22-40.

La fête de la Présentation du Seigneur est l’une des plus anciennes fêtes chrétiennes. Des textes liturgiques consacrés à cette fête ont été composés par des évêques comme Méthode de Patara († 312), Cyrille de Jérusalem († 360), Grégoire de Nazianze († 389), Amphiloque d’Iconium († 394), Grégoire de Nysse († 400) et Jean Chrysostome († 407). Malgré ses origines anciennes, cette fête n’a été célébrée avec grande solennité qu’à partir du VIe siècle.

Illustration panoramique au trait de la scène de la « Présentation du Seigneur », représentant le moment où l’Enfant Jésus est apporté au Temple et accueilli par le juste Siméon et la prophétesse Anne. / Source : Credo ergo sum

La présentation de l’Enfant—par Ses parents—apporte une joie unique au Temple.

Deux personnages apparaissent ici, un homme et une femme, marqués par le passage inexorable du temps, mais dont les cœurs brûlaient d’attente pour le Messie. Comme nous le savons, c’est d’abord Siméon qui entre en scène. Homme saint, craignant Dieu et rempli de l’Esprit, le vieillard de Jérusalem confirme une fois de plus que la vieillesse est l’âge des profondes compréhensions. On travaille toute une vie pour atteindre la profondeur spirituelle de ses dernières années. Avec le temps, on construit tout un édifice de l’âme pour parvenir—souvent plus tard qu’on ne le pense—à une intensité de vie intérieure et à un regard véritablement prophétique. Aux côtés de Siméon, Anne, la veuve âgée de 84 ans, loue également Dieu qui, à présent, visite son peuple.

L’hymne de Siméon—Nunc Dimittis—est à la fois un chant de joie et un soupir de délivrance. Il se compose de trois parties : (a) la libération de Siméon, en récompense de son attente et comme effet de la naissance du Sauveur ; (b) la lumière sera révélée aux nations païennes ; (c) la naissance du Sauveur augmentera la gloire d’Israël. Une prophétie adressée à Marie contient également deux parties : (a) La première partie concerne Jésus, qui illuminera toutes les nations ; (b) La seconde partie concerne Marie, dont le cœur sera toujours transpercé par le poids de cet appel.

L’enfant trouve ainsi sa place dans les bras de Siméon. Une prophétie est prononcée, et une émotion unique se manifeste. Jérusalem poursuivait ses occupations habituelles, le Temple demeurait dans son indifférence. Mais ici, dans un coin de l’histoire ignorée, le Fils de Dieu recevait ce qui lui était dû. Les termes « salut » et « consolation » apparaissent à plusieurs reprises dans l’hymne de Luc, étroitement liés au rôle messianique de Jésus. Une scène absolument captivante, riche d’enseignements.

Illustration panoramique au trait de la scène « Présentation du Seigneur », représentant le moment où l’Enfant Jésus est apporté au Temple et accueilli par le juste Siméon et la prophétesse Anne. / Source : Credo ergo sum

« Dans ce rapprochement entre l’enfant et le vieillard, » déclare Joseph Ratzinger, « l’Église a vu la rencontre du monde païen déclinant et du nouveau commencement en Christ, du temps fané de l’ancienne Alliance et du nouveau temps de l’Église universelle. Ce qui est exprimé ici dépasse le cycle éternel de la mort et de la naissance ; bien plus qu’un réconfort face au passage d’une génération toujours suivie d’une autre, avec de nouvelles idées et de nouveaux espoirs. Si tel était le cas, cet enfant n’aurait représenté d’espoir que pour Siméon, pas pour les autres. Mais cet enfant représente bien plus : il est l’espoir de tous, car il est l’espoir qui transcende la mort. »

Nous concluons avec un extrait de l’Hymne Acathiste de la Présentation du Seigneur, un texte d’une grande subtilité théologique : « En voyant le vieillard Siméon dans les bras de la Vierge, portant Celui qui a créé l’homme, sous la forme d’un Enfant, il fut rempli d’une joie ineffable et, s’oubliant lui-même, s’exclama joyeusement : 'Je Te désire, ô Dieu de mes pères et Seigneur de miséricorde. Je Te contemple, Toi qui embrasses tout par Ta Parole. Je T’accueille, Toi qui détiens la vie et la mort. Je T’attends, Toi qui unis le ciel et la terre.’ »


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Ghita Mocan

L'article met en lumière la fête de la Présentation du Seigneur, cet événement décrit dans Luc 2:22-40, où Marie et Joseph amènent Jésus au Temple. Avec Siméon et Anne comme personnages principaux, cet épisode est riche en significations théologiques et pastorales.

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